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20/04/2019 à 20:40

NOTRE DAME BRÛLE

Quand Notre Dame brûle vous pensez à quoi ?

Ben en vrac : Une cathédrale brûle, une cathédrale qui est aussi le symbole de la puissance du catholicisme qui a détruit des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, qui a torturé, éviscéré, brûlé. La cathédrale qui brûle c’est le catholicisme qui brûle sous le feu de Sodome — bûcher enfin purificateur, horriblement destructeur à vous faire chialer — ce catholicisme qui a détruit la chrétienté, qui a convaincu des centaines d’ouvriers de travailler (mais ceux–là ont transcendé leur contrainte liée à la croyance).

On peut penser qu’une mère archaïque vient de basculer sans même encore en avoir une conscience aiguë, que cela soit bien clair pour qui regarde une cathédrale violée par la modernité, l’œuvre des hommes livrée à des butors qui se pressent d’envahir le territoire de la restauration.

Mais au-delà de cela, attendons-nous désormais à un rassemblement encore plus fort autour des idées communautaires, autour non pas du refus des différences, mais d’une exaltation des petits narcissismes vaniteux, d’une exaltation de ce qu’on appelle à tort le nationalisme lors-même que ses thuriféraires ne comprennent pas que rien n’aurait été possible si les étrangers n’étaient venus apporter leur talent, leur contribution, leurs muscles, leur génie, en érigeant une cathédrale qui comme les autres cathédrales est de toutes les mains, de toutes les âmes, des régions, des vallées, des pays, des langues, des patois, des rites et des coutumes, avant même que la France ne soit uniquement française, avant qu’elle ne connaisse l’ordonnance de Villers-Cotterêts et le Français pour unique langage commun.

24/03/2019 à 12:16

L’ORDRE ET LE SILENCE

L'Albatros démocratique vient de prendre encore un coup dans l'aile. À Nice une septuagénaire qui regardait ce qu'il se passait depuis une petite place a subi une charge de CRS — acronyme de "Complices du Rejet Social". Ces petits casseurs de citoyens ont tant fait que la Citoyenne est dans le coma.

Le Préfet — acronyme de Poulet Républicain et Factotum en Territoire — est intervenu auprès du service de soins pour qu'aucun contact ne soit pris avec la famille.

Ce monsieur, au dessous de toute dignité, se fait aussi le complice de l'Ordre Extrême. Il demande que le silence soit fait autour d'un citoyenne plongée dans le silence. Aucune différence ; strictement aucune avec un régime autocratique !

il faut espérer que les services de soins ne se soumettront pas.

L'avocat porte plainte pour agression en réunion par des personnes armées et détenant une autorité.

Voilà un Républicain qui sait nommer les choses au plus près !

Chapeau bas.

16/03/2019 à 12:12

RADICALISATION

VOUS DITES RADICALISATION SANS JAMAIS NOMMER LES RACINES.

Songez qu’il se trouve, de par le monde, à des milliers d’exemplaires, soumis à des idéologies différentes et toutes forcément porteuses de vérité pour ceux qui les vivent, un homme et une femme dans des bureaux, dans des lycées, des cours de casernes ou des champs, dans le désert et qui, copulant puis  procréant, fabriqueront à leur insu un fils ou une fille. Songez que parmi ces milliers d’exemplaires, quelques centaines seront humiliés, conspués, rompus, fléchis, soumis à une morale religieuse qui tôt ou tard désincarnera son être.

Songez qu’il se pourrait alors que l’enfant – reproduit à des milliers d’exemplaires – grandisse sous des forces qui veulent éradiquer les différences et les origines, la pire des forces totalitaires produisant entre autres ce qu’il est convenu d’appeler le totalitarisme et la barbarie. Un totalitarisme pas nécessairement physique, moral aussi. Ici, en France, ou ailleurs. 

Songez que cet enfant, défait de son enfance, cet adolescent, déchu de son adolescence, achète un fusil et tue père et mère, un père et une mère qui n’ont jamais été père et mère. Il les tue comme le font des milliers d’adolescents de par le monde et portant seuls les traces du meurtre puisque seuls survivants.

Songez qu’à défaut de tuer le père et la mère, il vise d’autres personnes, il vise des victimes toutes désignées parce que tranquilles, ou des victimes précieuses parce qu’irénistes, convaincues que les différences n’existent pas, que les catégories n’existent pas, signant par là leur refus de penser, ou pire leur incapacité de penser, refusant les différences donc, mais usant de l’accord du participe passé en Français par exemple.  

Songez qu’alors, dans un mouvement vengeur et catégorique – tout aussi catégorique que des politiques eux-mêmes convaincus (comme les nôtres) que l’histoire commence avec eux ; que le monde peut être modifié par eux simplement parce qu’ils le brament lors d’un grand rassemblement (comme les nôtres) – supposez que cet enfant qui aura grandi et qui se tourne vers les voix et les idéologies qui lui donnent le sentiment d’être enfin, qui lui donne une incarnation d’être enfin. Oui supposez tout cela, qu’adviendra t-il ? Alors surgira une haine des autres, une haine insoupçonnée, une destructivité si enivrante, une élation si grande que rien ne pourra l’arrêter, hormis la mort, comme la mort éteint toute excitation.

Tout cela est assez facile à comprendre, il suffit de ne pas refuser de voir et d’entendre, de se tourner vers l’histoire  des religions et leur haine des autres qui ne croient pas en elles au point d’user des mêmes techniques que les djihadistes actuels et ce pendant des siècles !

La morale est le pire des poisons. 

11/03/2019 à 09:53

LA VIOLENCE DE QUI ?

On nous rebat les oreilles de violence et délinquance. Alors faisons le point. De quelle violence et délinquance parle t-on ?

Pourquoi pas d’abord celle de l'administration qui se goberge dans sa lenteur et qui moque le contrat social ? celle des architectes et des maires qui bâtissent et acceptent de véritables concentrations de personnes sans aucun poumon, lieu de rencontre, lieux d’hygiène pour les filles et les garçons etc. ? celle de qui fracasse la souplesse des déplacements, la faculté d'accès aux sources d’informations publiques, dissout les petites agences postales, les consultations médicales, de ceux qui imposent en crétins inconscients que chaque enfant accède à l’informatique, obligent les personnes à user d’internet pour toute démarche administrative avec la complicité d’autres crétins payés pour ne pas la ramener, des imbéciles qui imposent d’augmenter sans arrêt la dépense carbone (beaucoup plus que celle qui me sert à écrire) ? la violence de ceux qui obligent les parents à balancer les enfants en convoi dès 6 h 00 heures du matin pour une école où les attendent des complices soumis, qui souvent ne bronchent pas, aux ordres – ceux-là – d’inspecteurs asservis eux aussi, gérés par un recteur asservi lui aussi ? la délinquance de ceux qui s’étonnent que leurs enfants soient violents après les avoir maltraités pendant des années ? de ceux qui lancent des promesses qu’ils ne tiennent jamais ? la violence des procréateurs incapables de supporter de ne pas être aimés, incapables d’être pères ? celle des procréatrices qui se défilent devant les câlins, donnent le biberon en téléphonant, incapables d’être mères ? celle des enseignants qui jouent les gros bras ? celle des instituteurs (et trices !) raides comme des passe-lacets ? celle des ministres incompétents qui crachent leur bafouillage à la télé, glosant sur tout et rien du tout, les stéréotypes à la bouche, l’arrogance dans le regard, l’impéritie comme bagage, la guerre des sexes en bandoulière ?

Ah oui combien sont nombreux ceux qui pensent que la délinquance est dans les chromosomes, les fibres, qu’elle est un déjà-là ? Une multitude ! Une multitude qui ne voit rien, pas même ce qu’elle sème.

09/03/2019 À 16:50

BREXIT :

Au rugby on court, on court. Tu commences à démarrer devant Hitachi, tu longes les barrières devant Adidas, tu obliques plein d’énergie en tir latéral devant Thomson, et là t’es prudent parce que tu te fais plaquer. T’en prends plein la tête devant Aspégic et tu pars te ramasser bien parallèle à Urgo. Et finalement t’as souri face à la caméra, tout à côté de Toyota. Elle filme ta tronche de biais. À la fin de la course, t’es plus un joueur, t’es un agent de publicité.

Bon, franchement, tu vas pas me dire me dire qu’un ballon avec la forme d’un melon d’Espagne c’est une invention anglaise ! Ben si.

Déjà pour faire un ballon qui saute partout, il faut être tordu. Mais fabriquer des buts tellement hauts qu’un gardien ne peut même pas y monter, là, faut être vicieux. Tiens, la mêlée, c’est l’exemple type de la contradiction ! D’abord ils te font croire qu’ils cherchent quelque chose, alors qu’il n’y a rien. Puis on leur fout le ballon dans les pattes, tous ensemble ils devraient être contents ! Ben non, la seule chose qui les intéresse, c’est de le faire sortir et de se séparer. Si c’est pas être tordu !

Ben c’est ça le Brexit.

26/02/2019 à 10:30

On prédit que le combat contre l’antisémitisme en a pour longtemps.

Ce qui durera longtemps c’est l’humiliation de la raison par l'imaginaire.

Si en France, régulièrement surgissent les affres de la toute-puissance ostraciste sous une forme ou une autre (économique, sociale, religieuse…) le bât blesse à l’endroit même de ce qui fonde le langage : la catégorie — cette notion qui heurte toujours la petite morale sécure et qui excite les politicards aux cris de putois ….

Alors voyons ! Comment peut-faire un Juif pour critiquer le sionisme ? Ce critique est-il lui-même antisémite ?

Comment peut faire un Palestinien qui est aussi sémite ?

Comment fait un musulman pour critiquer l’Islam expansionniste ?

Voilà trois Sémites qui auront de sacrés problèmes d’identité.

Quant aux Catholiques qui se dressent contre l’église, sont-ils des apostats ?

Le Sionisme n’est pas une religion et l’assimiler à cela est de la folie pure et simple. Cela aura des conséquences extrêmement graves pour la pensée. Y compris la pensée religieuse.

Alors voyons, poussons le bouchon un peu plus loin. Castaner et Macron s’arrogent le droit de parler au nom de la nation, au nom des Français. Ils déclarent posséder implicitement le profil du démocrate, du républicain, les ministres sont tête baissée, le doigt sur la couture.

Si je déclare qu’il s’agit là de preuves d’une autocratie monarchique, suis-je anti-républicain ?

Si je considère qu' il n’y a aucune raison d’avoir une politique migratoire, mais au contraire une politique d’accueil républicaine des personnes qui souhaitent vivre et travailler suis-je anti-nation ?

Et si je dis que j’emmerde la maréchaussée, suis-je contre les gendarmes contre l’armée nationale contre la République contre Macron contre Castaner qui a eux seuls sont les républicains qui ne doivent pas être touchés ni interpellés en débat sinon les sbires se ramènent pour chasser l’intrus.

Et si justement l’exécutif cessait d’insulter l’intelligence des Français et s’ils se mettaient vraiment au travail en renonçant à leurs bouffoneries  ?